
Avers : Loge de Jeanne d’Arc à l’Orient d’Orléans, portrait de Jeanne d’Arc d’après Lemyre.
Jeanne d’Arc figure héroïque et pure ne pouvait qu’être intégrée dans l‘idéal chevaleresque, et dès lors attirer l’attention des Francs-maçons du XVIIIe siècle, chez lesquels en France une tendance à calquer les Ordres se dessine dès le Discours de Ramsay et ne disparaîtra qu’à la Révolution.
Dès 1744 la Maçonnerie s’installe à Orléans, où existe une loge Saint Jean qui devait changer son nom en celui de Jeanne d’Arc « à cause de Jeanne d’Arc puselle » (sic) était il dit dans un planche (lettre) adressée à la Grande Loge le 14 septembre 1760. Elle se nomma ensuite Jeanne d’Arc de la Parfaite Union. Après une période de « sommeil » suivi d’un réveil le 29 mai 1789, date déjà trop engagée dans la période révolutionnaire pour être suivie d’effet, elle reprit vigueur en 1796 jusqu’en 1825 puis de 1843 à 1852.
A chaque tenue, chaque frère présent recevait un jeton de présence qui consistait en une médaille d’argent à l’effigie de Jeanne d’Arc et qui avait une valeur de 0,75 cent. Avant guerre 39-45, le musée Jeanne d’Arc possédait dans sa collection de médailles historiques plusieurs spécimens de ces jetons maçonniques. Il est octogone, en argent ou en cuivre et porte cette inscription : Acte de présence. Tout frère absent qui ne s’était pas excusé était condamné à l’amande d’un double jeton.
La GLDF comptait déjà une loge « Jeanne d’Arc » (n° 83) quand, au début du XXe siècle se créèrent encore une loge « Jeanne d’Arc » à Rouen (n° 5 de la Grande Loge Nationale Française) et une « Jeanne d’Arc lodge 4168 », émanation de la précédente (Grande Loge Unie d’Angleterre).