
Avers : Jeanne d’Arc en armure, dans la main droite sa bannière avec les inscriptions Jhesus Maria.
Graveur : Giovanni Cariati.
Dimension : 48 x 72 mm.
Bronze.
(source : ANS)
Au début du 15ième siècle, le royaume de France se compose d’un ensemble composite de comtés, duchés, principautés indépendants qui se rallient au roi par des liens de féodalité, bien que le roi n’ait finalement que le plus petit domaine avec l’Île de France, et surtout Paris avec sa population de 200,000 habitants. Depuis la conquête normande d’Angleterre, au 11ième siècle, les couronnes se mélangeront facilement. Car le roi d’Angleterre conserve encore le duché de Normandie et doit donner, avec grande réticence, un serment d’allégeance au roi franc. À la mort de Philippe le Bel (1285-1314), sans héritier mâle, les pairs de France invoquent la vieille loi salique (2) pour évincer Jeanne de Navarre, sa fille, et ne reconnaître que la lignée mâle de la descendance valoise, branche des capétiens. C’est le prélude requis des longs conflits qui lanceront plus tard la guerre de cent ans, déjà que la Couronne d’Angleterre, après le mariage d’Élionor, duchesse d’Aquitaine et d’Anjou, au roi Henri II Plantagenêt (1154-1189), se prétend légitime héritière de tous les comtés de la reine. Les Valois ne cesseront alors de rivaliser avec les Plantagenêts, et les deux se diviseront, au gré des guerres et alliances diverses, le territoire. Du temps de Jeanne, les Bourguignons s’allièrent aux Anglais, après le traité de Troyes (1420) et prirent Paris sans combat, espérant y couronner le jeune dauphin anglais Henri VII, égalememt proche parent valois par sa mère. Mais le petit village de la future aventurière, Domrémy, demeurait fidèle à son histoire d’alliance orléanais et valoise, bien qu’il appartint au duché indépendant de Barre, jadis partie de Lorraine, longtemps fief germanique. Quand Jeanne quitta son village, « elle partait pour la France », comme un pays voisin.