
Avers : Orléans, vue panoramique de l’Hôtel Groslot.
Revers : Hoc Venant Lilia Corde, Statue équestre de Jeanne d’Arc par Foyatier, les armes de la Ville d’Orléans et de Jeanne d’Arc.
Graveur : Coutre.
Diamètre : 68 mm.
Bronze.
JEANNE D’ARC, SA VIE
Tombée dans l’oubli durant trois siècles, Jeanne d’Arc réapparaît après la révolution pour occuper au XIXème siècle et jusqu’au régime de Vichy une place centrale dans les débats politiques et idéologiques. Le culte de Jeanne d’Arc est un mythe extraordinaire, tout à tour « fille du peuple » révolutionnaire, restauratrice de la monarchie et de l’ordre divin, patriote trahie par les élites et l’Eglise. A travers tout cela s’écrit toute l’histoire du nationalisme français au XIXème siècle. Les deux dernières guerres mondiales furent, aussi, les vecteurs de son exploitation et de sa redécouverte. L’annexion de l’Alsace Lorraine par l’Allemagne, la patrie menacée par l’étranger et le bombardement de la cathédrale de Reims par les troupes du Kaiser en 14-18 permirent au pouvoir politique et religieux de relancer le culte de Jeanne d’Arc. En 1940/1944 aussi bien Vichy, Londres que Berlin utilisèrent Jeanne d’Arc comme support de propagande. Plus récemment lors de la guerre des Malouines ou Falkland, un visiteur argentin se désolait de ne pas avoir de Jeanne d’Arc dans son pays.