
La vie de Jeanne est bien connue, par des documents difficilement réfutables, ceux de ses procès, dont les historiens ont depuis longtemps appris à décrypter la tradition, les omissions et compromissions. Ses contemporains, Jacques Gélu, Jean Gerson, Christine de Pizan, Clément de Fauquemberque, le « bourgeois » de Paris, Monstrelet et bien d’autres, admiratifs ou hostiles, ont parlé d’elle aux moments où se déroulaient d’abord l’épopée militaire, puis le temps rude de la prison et de la mort, enfin lors de l’annulation du jugement du procès de condamnation. Depuis le milieu du XIXe siècle, surtout, les historiens ont travaillé cette abondante littérature et on peut offrir sans risque d’erreur majeure un récit linéaire de la vie de la Jeanne historique, selon l’expression de P. Duparc.
Jeanne est née dans la paroisse de Domremy, seigneurie de Bourlémont, dans le Barrois mouvant de la couronne de France, au bord de la Meuse, en 1411 ou 1412. Sa famille était celle d’un laboureur honorablement considéré, bon paroissien, marié à Isabelle Romée, de la paroisse proche de Vouthon, et père de cinq enfant, nommé Jacques, et dont le nom de famille fut à l’époque, comme souvent, diversement compris et orthographié : Darc, Bars, Tart voire d’Ay.
(source texte : centre Jeanne d’Arc Orléans).